La rue chaude, c'est Perdido Street à La Nouvelle-Orléans, où
échoue Dove, dans ce quartier de la prostitution, de l'alcool frelaté,
des trafics minables.
Voici le portrait sans complaisance de l'Amérique des années
trente, laminée par la crise, le pays de tous ces «poivrots, fadas,
couillonnés, estropiés, torturés, écrasés et combinards. Tous ceux
qui n'ont personne dans la vie. Tous ceux pour qui personne ne prie
jamais».
Dans une langue proche du langage de ces crève-la-faim, Nelson
Algren offre un récit décapant et pittoresque, où pointe malgré tout,
du fond de l'abîme, la lueur de l'espoir d'une vie meilleure et digne.