Avec le concours des chambres régionales et territoriales des comptes, la Cour des comptes présente la première vision d'ensemble sur la santé dans les départements et collectivités d'outre-mer.
Elle constate que la situation sanitaire des outre-mer est bien meilleure que celle des pays avoisinants. Cependant, ils connaissent des difficultés sanitaires persistantes liées notamment à l'incidence de maladies infectieuses et chroniques, à des conduites addictives, et à des risques environnementaux spécifiques.
Les systèmes de santé répondent mal à ces enjeux très lourds. L'effort consacré à la prévention est insuffisant, la médecine ambulatoire se caractérise par une répartition très inégale des professionnels entre bassins de vie, et le secteur hospitalier, qui constitue l'armature du système de soins, souffre d'insuffisances de gestion et peine à assurer ses missions, entraînant de coûteuses évacuations sanitaires vers la métropole.
L'absence de stratégie publique explique que les résultats obtenus n'ont pas été à la hauteur de l'importance des moyens alloués. Les exemples de Mayotte, de la Guyane, de Saint-Pierre-et-Miquelon et de Wallis-et-Futuna illustrent ces difficultés.
La Cour formule en conséquence 14 recommandations, pour mieux connaître, mieux coordonner et agir plus efficacement selon une stratégie d'ensemble et pluriannuelle pour la santé en outre-mer.