La soif du gain
Les pauvres, les membres des minorités raciales ou religieuses, les hommes et femmes non orthodoxes, ne partagent que de façon limitée les bonheurs de leur pays, supportent la charge du déclin économique, sont exclus des meilleures écoles et des meilleurs emplois et portent en eux, en tout lieu, le stigmate de l'échec. Nous reproduisons ainsi les exclusions internes de l'ancien monde : certains membres de la communauté sont dominés, sans pouvoir, sans emploi, marginalisés. Nous ne savons pas exactement comment dénommer ces personnes : les dépossédés, le quart-monde, les populations défavorisées, les exclus, les démunis. Cette confusion relative à leur qualification reflète une gêne plus profonde concernant leur existence.