Est ici présentée la traduction d'un texte inédit de
Comenius qui met en rapport les métiers de
l'imprimerie et les fonctions éducatives. L'éducation y
est comprise comme l'art par lequel les concepts,
imprimés sur les pages, sont imprimés dans les esprits,
dans le but de former des «livres vivants». Ces
analogies, leur originalité et leurs limites sont analysées
en détail. Puis les interprétations modernistes et
antimodernistes de Comenius sont dépassées à partir
d'une critique de Patocka, son éditeur tchèque.
Le commentaire montre finalement que ce curieux
texte du XVIIe siècle permet de modéliser l'incorporation
scripturale progressive et totale de l'humanité, actuellement
en cours à travers la mutation numérique.