Comment concevoir l'inconscient? Qu'y a-t-il d'antérieur à la conscience? Théodule Ribot (1839-1916) répond: le mouvement. Une des tendances principales de sa psychologie, et aussi une des plus fécondes, a été de mettre en lumière le rôle essentiel que jouent les éléments moteurs dans les diverses fonctions psychiques. L'ouvrage est constitué par la réunion de quatre articles sur le rôle latent des images motrices; les mouvements et l'activité inconsciente; le problème de la pensée sans images et sans mots; le moindre effort en psychologie. L'idée générale défendue par Ribot dans son livre est de montrer que tout état de conscience est un complexus dont les éléments kinesthésiques forment la portion stable, résistante et constituent en quelque sorte le squelette. Or ce squelette, ce résidu moteur des états affectifs et intellectuels, formerait pour Ribot le substratum de la vie inconsciente, l'infrastructure de l'inconscient. Le fond, la nature intime de l'inconscient, ne doivent donc pas être déduits de la conscience: ils doivent être cherchés dans l'activité motrice, actuelle ou conservée à l'état latent.
Nous proposons ici la réédition fac simile de la version originale (1914) du dernier ouvrage de Ribot où l'auteur aborde l'étude fondamentale de l'inconscient à une époque où Freud avait développé sa psychanalyse.
Ce livre s'adresse aux psychologues, philosophes, savants et étudiants désireux de connaître la position de Ribot sur l'inconscient.