La ville inconsciente
La ville serait structurée comme un langage et comporterait donc, tel le psychisme, une dimension inconsciente. C'est l'hypothèse et le parti pris de ce livre, qui rendent possible une nouvelle description d'une série d'appareillages génériques de la Chose urbaine - telles la toponymie, la perspective ou la monumentalité - et de leurs dysfonctionnements, lorsque ces mêmes dispositifs sont pris dans un délire à ciel ouvert. Apparaît alors un certain envers de la machine urbaine, et le sujet reprend ses droits sur un processus qui semblait l'homologuer. Le symptôme délirant, saisi à travers des figures esthétiques et littéraires, permet de prendre la mesure des points de butée des savoirs censés rendre compte du phénomène urbain. En convoquant la psychanalyse, ce texte entend proposer une anthropologie élargie de l'urbain, non en fournissant un discours de plus sur la ville, mais en introduisant un moment de trouble dans les discours qui l'investissent.