Dans la réalité historique, les femmes ont traditionnellement manqué d'agressivité ou de moyens pour s'en servir. Leurs manifestations violentes ont toujours été un sujet de perplexité sociale, source de déni et de mesures ambiguës. En effet, s'éloigner des canons de douceur pour parler le violence féminine revient à évoquer une violence contre nature, quelque chose de grave, car la violence est instinctuelle, destructive et corporelle.
Or le corps d'une femme est fait pour transmettre la vie et ne peut s'accommoder d'un tel détournement de sa fonction. Pourtant, la violence féminine existe. La plus grave est celle qui exerce sur le développement physique et moral du jeune enfant, conditionnant la transmission des valeurs de la société qui doit l'accueillir, par les éducatrices qui en ont la charge.
Ce livre n'a comme ambition, que de proposer des pistes de réflexion pour comprendre les enjeux de cette violence familiale pour apprendre, un jour peut-être, à l'apprivoiser.