L'acidité, c'est d'abord celle des végétaux avec
toutes leurs nuances, de l'acerbe au tout juste
acidulé ; ensuite, celle des fermentations, vins,
vinaigres, laitages et conserves, du simplement
sur au franchement aigre. L'attirance pour l'acide
n'est pas celle de tous : c'est affaire de physiologie
et aussi de culture.
Bénédict Beaugé avait exploré la saveur acide en
2002 auprès de Michel Troisgros, grand amateur et
cuisinier des acidités. Il revient ici en toute liberté
dans une exploration sensuelle très singulière de
souvenirs de plats où l'acidité fut un révélateur
de grandes émotions. On peut affirmer qu'ici,
avec Bénédict Beaugé, l'écriture des sensations en
bouche fait son entrée en littérature.