Cet ouvrage démontre que la poésie épique française de la première modernité ne fait pas qu'incarner des aspirations nationales. Certes, pour Du Bellay le « long poëme » devait constituer un monument en « l'honneur de la France » et une « grande illustration de nostre Langue », mais les poètes étudiés dans cet ouvrage adoptent quant à eux des échelles différentes. De chapitre en chapitre, cette étude révèle comment le genre héroïque, dans sa mise en vers de villes, de régions et de continents, a partie liée autant avec la topographie qu'avec la cosmographie. La poésie épique élaborerait-elle donc à l'aube des temps modernes une pensée écologique ?