En 1962, à la veille de l'indépendance de l'Algérie, un Pied-Noir sur deux avait des origines espagnoles. Cette immigration,
parvenue à son apogée dans le dernier tiers du XIXe siècle et
jusqu'en 1914, s'est fondue dans le creuset algérien, qui a
façonné une population aux moeurs, aux références et au langage spécifiques, partagée entre son pays d'origine, la « petite
patrie » où elle vivait désormais, et la France, puissance tantôt
bienveillante tantôt défiante à l'égard de ces nouveaux venus.
Ainsi s'est tissée, en Oranie surtout, une trame faite d'emprunts
culturels et de revendications politiques qui a donné une couleur
particulière à toute la communauté des Français d'Algérie.
En mettant en lumière cet apport fondamental et méconnu, c'est
à une autre histoire des Pieds-Noirs que convie cet ouvrage.