« L’Alsace n’existe plus » a dit François Hollande, interpellé par deux jeunes Alsaciens, suite à un conseil des ministres franco-allemand à Metz.
« Il faut bien donner l’ illusion qu’ il s’agit d’une vraie réforme », a reconnu de son côté avec candeur à propos de la loi sur la réforme territoriale, dont elle était l’initiatrice, Marlyse Lebranchu, sa ministre de la Décentralisation et de la Fonction publique. La désinvolture de tels propos dans la bouche des plus hauts responsables de l’État démontre que cette loi – qui a notamment marié de force l’Alsace à la Lorraine et à la Champagne-Ardenne – est une parfaite illustration des maux dont souffre la démocratie française : mépris du citoyen, bricolages législatifs, démission des partis, dénis démocratiques...
À partir de la réalité politique et sociale alsacienne et en se référant à quelques grands théoriciens de la démocratie (Montesquieu, Pierre Mendès France, Jürgen Habermas...), Pierre Kretz, qui n’est membre d’aucun parti, analyse ici en toute liberté les mécanismes du délabrement des processus démocratiques français. Après Le Nouveau malaise alsacien, qui a connu un vif succès et a contribué à alimenter un débat dont les citoyens ont été privés, le présent ouvrage se propose d’approfondir la réflexion engagée, avec toute la clarté, l’humour et l’ironie propres à l’auteur.