C'est un brillant économiste, c'est un commentateur politique
incroyablement percutant et courageux : professeur à l'université
de Princeton, Paul Krugman est depuis l'an 2000 le chroniqueur
le plus redouté du New York Times.
Chaque semaine, il se livre à une analyse dévastatrice
de la période qui, de Clinton à Bush, a vu la droite
ultralibérale prendre les commandes de l'Amérique.
Comment l'ivresse du boom économique s'est
tranformée en déprime ; comment l'âge des héros de
l'industrie est devenu celui des scandales financiers ;
comment la déraison fiscale a conduit à dilapider
les excédents budgétaires de l'ère Clinton et risque
d'endetter l'Amérique comme jamais.
Paul Krugman dévoile ainsi l'envers du décor, faits et
chiffres à l'appui : l'histoire secrète de la crise de
l'énergie en Californie, la manipulation du marché par
les compagnies qui ont laissé accuser les écologistes. Les mensonges
d'un gouvernement qui a fait voter des réductions d'impôts au seul
profit des riches, et fait main basse sur les caisses de retraite et
d'assurance maladie publiques. L'exploitation du 11 Septembre à des
fins partisanes, le détournement des fonds destinés à la traque
d'Al-Qaida pour livrer une guerre à grand spectacle en Irak, tout en
négligeant la sécurité du territoire. Mais aussi le lâchage de l'Amérique
latine, la réécriture de la crise argentine...
Pour Paul Krugman, il s'agit ni plus ni moins d'une prise d'otage de la
démocratie par un «pouvoir révolutionnaire». Un pouvoir qui manipule
les médias, occulte rapports et études accablant sa politique. Un pouvoir
qui a éliminé les prétendus «criminels» des listes électorales de Floride,
en 2000, procédé au redécoupage électoral du Texas et qui pourrait
bien profiter de machines à voter défectueuses pour manipuler les
résultats de l'élection présidentielle de novembre 2004. Un pouvoir qui
a une conception toujours plus orwellienne de la vérité et de l'Histoire.