L'âne d'or
(Les métamorphoses)
Né vers 125 après Jésus-Christ en Afrique du Nord, Apulée reçoit sa première éducation à Carthage, capitale intellectuelle de la Province africaine, puis il se rend à Athènes, où il étudie la poésie, la géométrie, la musique, la dialectique, et surtout « la philosophie universelle », avant d'embrasser la carrière de philosophe-conférencier itinérant, qui allait faire de lui une des gloires de l'Afrique romanisée.
Ecrivain fécond et populaire, érudit mondain, brillant conférencier, philosophe, savant universel, poète, médecin, avocat, adepte de nombreux cultes à mystères, il n'a de cesse de s'intéresser à tout sujet et à tout genre littéraire.
Les Métamorphoses (ou L'Âne d'or, selon le titre donné par saint Augustin) reprennent la trame d'une histoire grecque, L'Âne, attribuée à Lucien.
Lors d'une séance de magie, Lucius se retrouve malencontreusement changé en âne. Commencent alors pour lui de fantastiques aventures, auxquelles de nombreux récits annexes viennent se greffer, nous entraînant dans les milieux les plus divers : le monde des brigands, les couches populaires et misérables de la société, l'aristocratie de province.
Privé d'une sexualité qu'il avait jusque-là pleinement satisfaite, l'âne - Lucius - est contraint à une position de voyeur, qui va lui permettre de satisfaire son insatiable curiosité, jusqu'au dénouement, qui verra notre héros recouvrer apparence humaine...
Géraldine Puccini, qui, en 1992, a traduit pour Arléa le Satiricon de Pétrone, signe ici cette traduction nouvelle, à la fois littérale et littéraire.