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Lorsqu'on examine la situation linguistique dans la plupart des pays en
Afrique et même au-delà, on constate que les langues dominantes,
imposées par les Etats (dans l'éducation, les médias, les administrations,
etc.) n'ont cessé de gagner du terrain aux détriments des langues
vernaculaires et minoritaires, pour la plus grande part. Ces dernières
sont abandonnées par leurs locuteurs, membres des communautés, et
sont de moins en moins transmises à la génération des enfants. Au fil du
temps, on s'aperçoit que les locuteurs de ces langues minoritaires
préfèrent utiliser une autre langue qui leur donne l'espoir de trouver un
emploi et un statut social plus élevé. Mais la conséquence immédiate de
ce changement d'attitude vis-à-vis de la langue de la communauté,
c'est qu'elle finit par s'inscrire dans un processus d'extinction lente, qui
sera effective lorsque les dernières personnes qui la maîtrisent encore
aujourd'hui auront disparu.
Dans ce premier volume d'une série de publications sur la
problématique de la mort des langues en Afrique et plus
particulièrement au Gabon, l'auteur présente les résultats d'une étude
sur l'évaluation du niveau de transmission des langues vernaculaires
chez les enfants en milieu urbain au Gabon.
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