«Embrun était heureuse. Sa vie intérieure se composait de mille et une satisfactions. Elle avait son monde à elle; elle méprisait les sentiments de bon aloi: l'amour et l'héroïsme la dégoûtaient. Elle serait toujours à l'abri des idéaux adolescents. Elle emprisonnait les adultes dans les cercles de sa course. Frelonnait. Son manège les rendait fous. Ils perdaient leur sang-froid et ne savaient plus quoi dire. Ils restaient bouche bée un long moment. Embrun les sentait perdre leur assurance, se désoler, parfois suer. Elle y gagnait de la confiance, se réjouissait et, dans une certaine mesure, apprenait la patience.»