La première vision du Godzilla de 1954, réalisé par Ishiro Honda et Eiji Tsuburaya, s'avère souvent déroutante. Bien loin de l'image pop qu'il véhicule aujourd'hui, le Roi des Monstres incarnait, à ses débuts, la somme de toutes les peurs du Japon.
La série est l'une des licences les plus prolifiques de l'histoire du cinéma. De 1954 à nos jours, chaque film a porté les stigmates de son époque, faisant de Godzilla un précieux témoin historique du mal-être de son pays d'adoption. De témoin apocalyptique à icône pop destinée aux plus jeunes, le monstre a évolué au fil des tendances, s'aventurant dans divers genres cinématographiques, mais il n'en a pas moins gardé un sous-texte éminemment politique et social.
Dans L'Apocalypse selon Godzilla. Le Japon et ses monstres, Nicolas Deneschau et Thomas Giorgetti décortiquent cette franchise qui s'est réinventée à de nombreuses reprises. Cet ouvrage analytique, qui s'intéresse tant aux coulisses des longs-métrages qu'aux thématiques sociétales liées à l'histoire du Japon, ravira les néophytes comme les fans les plus exigeants.