L'un des plus mythiques romans décadents du début du
XXe siècle, L'Araignée rouge, placé sous les auspices de Barbey
d'Aurevilly et d'Hokusaï, se présente sous la forme d'une terriliante
confession - «pages d'angoisses et d'extravagances».
Dans le Paris boulevardier de la belle Époque et des fortifs
des «pires faubourgs mangés de ténèbres»), Andhré Mordanne
goûte aux plaisirs interdits et sombre peu à peu dans les poisons
de l'éther et de la morphine qui l'entraînent au coeur d'épouvantables
hallucinations dans lesquelles les araignées jouent un rôle
d'une étrange et maléfique perversité.
Ce roman fut inspiré à son auteur par une pièce de théâtre
interdite par la censure et que nous reproduisons dans le présent
ouvrage. L'Araignée rouge, dédié à Jean Lorrain (dont nous
publions un conte inédit en volume), est sans doute l'un des plus
curieux et horrifiques romans décadents des années 1900,
comme ceux de Huysmans, Jacques de Fersen, et quelques
autres.