Depuis longtemps, il manque une histoire de l'art romain qui propose,
dans une vision globale, l'important travail de recherche archéologique
et historique mené ces dernières années par les chercheurs de différents
pays. L'ouvrage de Filippo Coarelli inaugure une «Histoire de l'art romain» en
cinq volumes, qui veut offrir à la fois des données mises à jour et une réflexion
historiographique sur l'art romain.
Dans ce premier volume, l'auteur montre qu'au sortir du Ve siècle av. J.-C., Rome
qui se trouve au carrefour de deux mondes artistiques riches et actifs - le monde
étrusque au nord et le monde italo-grec au sud - s'affirme progressivement
comme une ambitieuse métropole politique et culturelle, où s'associent en
des synthèses toujours renouvelées les traditions italiques et les apports de
l'hellénisme. Une culture artistique que l'on peut qualifier de «romaine»
commence ainsi à se définir.
Cette période, qui correspond à la République moyenne des IVe et IIIe siècles av. J.-C.,
a laissé d'importants vestiges de son architecture domestique et religieuse, des
réalisations complexes, et pour certaines exceptionnelles, en peinture et en sculpture
- notamment la pratique du portrait officiel -, ainsi que des pièces d'artisanat
d'un grand raffinement. La multiplication des découvertes archéologiques nous
donne aujourd'hui une vision plus vaste de ces réalisations.