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Las alas de la paloma es la cúspide de la prosa de James. Louis Auchincloss Kate Croy, una joven londinense, cree que «a los veinticinco años» es «ya tarde para recapacitar». Huérfana de madre, con una hermana viuda, pobre y cargada de hijos, y un padre proscrito y siniestro, queda bajo la tutela de una tía rica, que espera casarla con un buen partidoà aunque sabe que ella está enamorada de Merton Densher, un periodista apuesto y encantador −«esa sabandija miserable», según el padre− pero sin la menor perspectiva de futuro. La hermosa Kate, en esta encrucijada, apenas cuenta, como dice su enamorado, con su «talento para la vida» y no dudará en aprovechar cualquier oportunidad. La aparición de una riquísima «paloma» norteamericana, Milly Theale, que en tres semanas se convierte en la figura más solicitada de la buena sociedad, inspirará no solo la curiosidad y la adulación de todo Londres sino también los planes e intereses más diversosà incluido, quizá, alguno de Kate. Las alas de la paloma (1902) −que aquí presentamos en una nueva traducción de Miguel Temprano García− es una de las grandes novelas de la etapa final de Henry James y en ella, con gran maestría, los acontecimientos se desvelan poco a poco y no sin que uno deba luchar contra sus propias aprensiones sobre lo que va intuyendo. Con un suspense que es reflejo de la tensión de alguno de sus personajes, James consigue, de una forma que seguramente no ha alcanzado otra novela, que en el lector se reproduzcan literalmente los dilemas y estremecimientos que va planteando la trama. Nunca se ha visto un ejemplo tan perfecto de fusión entre conciencia de un personaje y conciencia del lector.