«En fait, c'est assez simple, il y a les écrivains qui se
complaisent dans le réel, qui fourrent leurs phrases
dedans, qui en rajoutent une couche ; et les écrivains
qui prennent le réel dans les rets tranchants de leurs
phrases afin de le retailler à leur guise.
Les premiers sont inutiles, possiblement nocifs
(cette dose de réel encore pourrait être celle de trop)
et ils ont la préférence des critiques de la presse
(les journalistes aiment le réel tel qu'il est comme
le boutiquier les rossignols de son fonds de commerce)
et de la majorité des lecteurs qui souvent ne conçoivent
que ce qu'ils perçoivent...
... mais les seconds ourdissent dans leur coin une terrible
vengeance.»
Parmi ceux-ci, au milieu des ruines, vous avez
choisi le plus vivant, sa vengeance quotidienne est
une bénédiction.