L'Autofictif sans égards pour le lecteur sensible
Prudences nouvelles, susceptibilités intransigeantes, lectures paranoïaques, réécritures mièvres, censures sournoises, que faisons-nous d'autre désormais qu'arracher les fleurs du mal à pleines brassées ? Notons que, dans l'opération, le mal ne subit aucun revers, au contraire, il engraisse toujours la terre entière comme notre petit pré carré de ses putréfactions. Mais nous n'aurons plus les fleurs.
Chaque nouvelle année de L'Autofictif nous confirme à quel point Éric Chevillard est dépourvu de bienveillance. Sa littérature malaisante cette fois encore ravira les misanthropes, les cyniques, les désespérés, les cafardeux et les atrabilaires et déplaira, en revanche, à tous les rabat-joie.