«Le respect de l'autonomie individuelle est en médecine
ce que les droits de l'homme sont dans la vie
civile. Il permet de lutter contre toute forme de discrimination
et d'exploitation des populations vulnérables.
Il garantit le respect de l'individu considéré comme
une personne et une fin en soi, et non comme un
simple moyen qui serait utilisé par un homme doté
d'un pouvoir et d'un savoir supérieurs [...]. Ces principes
indiscutables sont une des assises de notre
civilisation. Pourtant, on peut se demander si le principe
d'autonomie, dont le succès sera solidaire, dans
les années 1970 - au moment même où le mot "bioéthique"
apparaît -, d'un mouvement général de
contestation de l'autorité et d'érosion de la confiance,
suffit à garantir le respect du malade.»