L'avenir de la métaphysique
Il y a certes toujours un peu d'hommage dans la lecture, il y a surtout beaucoup d'admiration. Les textes que je rassemble ici, parus pour la plupart dans des recueils consacrés à la pensée de Derrida, sont autant de lectures-hommages qui questionnent une certaine idée de la métaphysique. Et qui mieux que Derrida devait rappeler que la métaphysique, d'abord et avant tout est un texte, qu'elle s'écrit et qu'elle se lit, avec ses strates multiples, ses couches latentes, ses plis et ses replis ? Qui mieux que lui aura montré le rôle décisif de la langue, dans la construction comme dans la déconstruction du discours métaphysique, dans son texte, dans son histoire ? Et s'il y a de l'avenir pour la métaphysique, si l'on peut encore penser que la métaphysique reste une « science à venir », toujours et encore « désirable », c'est bien à pouvoir indéfiniment en relire le texte, comme un texte qui ne cesse de s'écrire.