Frank Merced est né en 1949, à Caen, sur la
table de cuisine d'un baraquement américain.
De la ville blessée par les bombardements
remontent les souvenirs d'un bonheur fragile :
le bruit des rotatives du journal que dirigeait
son père, les notes de jazz qui réveillaient la
France du sommeil de l'Occupation. Onze ans
après sa naissance... l'horreur sur une plage
normande. Le deuil. Fuir pour oublier, ou
mourir ?
New York, 1968. Frank découvre la liberté.
Il arpente fiévreusement la ville géométrique. Il
se coule dans les nuits blanches de la drogue et
du jazz noir. Journaliste à la pige, il devient
l'ami de Miles Davis, croise Sean Connery,
aime Strawberry, déesse noire d'Harlem, Joan,
l'actrice blonde de la nouvelle vague, Elsa, la
jeune fille juive... Il se perd. Frank connaît toutes
les formes de la déchéance, y compris le
succès. Alors il fuit à nouveau jusqu'à cet autre
baraquement en Arizona, au centre du monde.
C'est un roman d'aventures, roman hanté
par les fantômes des plages normandes et les
vivants qui s'électrisent dans les caves de New
York, longue plongée dans la métropole américaine,
la presse, le cinéma et le jazz. C'est aussi
une odyssée qui s'achève auprès d'un vieil
Indien hopi, une fois que Frank Merced a vécu
librement toutes les illusions et toutes les souffrances.