Capturé par les Turcs lors de la sanglante mêlée de Nicopolis, le 25 septembre 1396, Gui de Clairbois a échappé au massacre des prisonniers grâce à l'intervention d'une jeune Ottomane, Hatidjé, qu'il avait, avec son compagnon Yvain d'Antigny, préservée d'un viol.
Les deux jeunes gens partagent la captivité des riches vaincus pour lesquels le triomphateur de la bataille, Bayézid, a exigé des rançons énormes. Parce qu'ils sont impécunieux, ils sont voués au mépris des quelque vingt-cinq seigneurs fortunés groupés autour de Jean de Nevers, le fils du duc de Bourgogne, Philippe le Hardi.
Gui s'est lié d'amitié avec Geoffroy Maupoivre, le médecin d'Enguerrand de Coucy, malheureusement mort, et un moine : frère Grégoire. S'il juge défavorablement les captifs, il en vient à détester Jean II le Meingre, dit Boucicaut, le maréchal de France au service duquel il était entré sur recommandation d'Olivier de Clisson, l'ancien connétable.
L'attente des rançons exaspère les caractères. Une année se passe. Les premiers versements ont lieu. Bayézid consent à libérer les otages fortunés. Il organise, pour les deux prisonniers sans ressources, un combat de champions. S'ils triomphent de leurs adversaires, ils seront libres.
Seul Gui survit à cette épreuve.
Il revient à Tours et y retrouve Héloïse. Accompagnant avec elle l'épouse de Boucicaut en l'Hôtel Saint-Pol de Paris où les grands vaincus vont être traités en héros, Gui, devant Charles VI et la reine Isabeau, provoque un scandale en dénonçant l'impéritie des responsables de la défaite. Présent, le duc d'Orléans lui épargne la prison. Cette intervention du frère du roi fait de Gui, à son corps défendant, l'obligé du prince.
Marié à Héloise, il chemine alors vers la Ferté-Clairbois, la ferme fortifiée que son demi-frère, Anceaux, occupe illégalement. Il affronte l'usurpateur et les malandrins à sa solde. Et c'est après avoir conquis son domaine que sa jeune épouse, soudain, refuse d'y demeurer !