Pour franchir la porte du haïku, cela prend du temps. Il faut souffler sur la poussière, redécouvrir les rires qui traînent au-dessus de la table après un long repas, le plaisir de marcher lentement à travers les gens pressés. On en reste éblouis, étonnés. Car en portant notre attention sur ces instants, on découvre que ce sont eux qui, l’un après l’autre, font notre bonheur.
réveille-matin / le chatouillis d’un baiser / dans mon cou
dimanche gris / pendant ma lecture matinale / le bruit du frigo