Expulsé par erreur d'Union soviétique dans les années 1970, un
jeune littérateur, Vadim Soloviov, est entraîné malgré lui dans des
pérégrinations qui le mènent à Vienne, à Rome, puis à New York et
enfin en Israël.
Dans chaque pays, il espère se faire publier et trouver des lecteurs,
mais chaque fois ses espoirs sont déçus et il part à nouveau ailleurs à la
recherche d'une reconnaissance qui ne vient jamais.
Son chemin est jalonné de personnages hauts en couleur, des exclus
comme lui, des mendiants et des illuminés qui lui renvoient son image
de «juif errant».
Eloigné de la Russie, il n'a aucune place dans le monde occidental où,
dit-il, «Ici règne la liberté, c'est juste, mais je ne sais pas quoi faire de
cette liberté. Et, là-bas, je savais quoi faire de mon esclavage : écrire. Et
j'écrivais. Et ici, je ne peux pas».
Quelle est la place de l'écrivain apatride ? Que deviennent sa langue
maternelle et ses traditions dans ces pays où on ne le comprend pas ?
Que devient-il dans notre monde d'aujourd'hui où les migrations d'un
continent à l'autre n'ont fait que se multiplier ?