C'est dans la boue et le sang d'une tranchée jonchée
de cadavres que le père Faillard - prêtre tourmenté
par le poids de sa mission et l'intransigeance
de son Dieu - trouve un homme nu, miraculeusement
indemne, qu'il ramène chez lui. Le survivant
ne se rappelant rien, pas même son nom, l'abbé le
baptise Adam et décide de prendre soin de lui
cependant qu'Agnès, jeune protégée du prêtre,
s'éprend de l'inconnu.
La guerre de 14 est ici la toile de fond apocalyptique
d'un ardent combat entre la peur et la foi,
l'orgueil et la pureté, le libre arbitre et la soumission.
Dans un décor évoquant le cinéma expressionniste,
Arnauld Pontier met sa plume exigeante
au service d'une réflexion aussi peu manichéenne
que surannée sur le bien et le mal et sur la responsabilité
morale - et spirituelle - inhérente à l'amour.