Révélé au grand public avec Yi-Yi (prix de la mise en scène au Festival de Cannes 2000), Edward Yang, chef de file du Nouveau Cinéma Taïwanais, a marqué durablement le cinéma de l'entre-deux siècles avec une oeuvre au carrefour des influences chinoises, japonaises, américaines et des nouvelles vagues européennes. Lui qui sut si bien filmer les femmes et la grande ville se révéla capable de faire jouer ensemble tragédie historique et chronique intimiste, comédie burlesque, émotion et réflexion critique. Disparu trop tôt en 2007, il laisse une oeuvre singulière, en rupture radicale avec un certain exotisme qui a propulsé le cinéma asiatique au-devant de la scène internationale.
En sept longs métrages, il livre une vision du monde sans équivalent dans la production mondiale, qui lui vaudra l'amitié et l'admiration des plus grands noms du cinéma mondial (dont certains témoignent dans ce livre), mais aussi les foudres des autorités politiques et financières, qu'il dénoncera sans relâche. Richement illustré de documents et de dessins inédits dus à cet artiste complet, ce livre retrace le parcours de celui qui fut du même élan un grand styliste et un grand observateur du monde contemporain.