Le cycle politique des Lumières, ouvert au XVIIIe siècle, a détruit l'Ancien Régime, combattu la religion catholique et formaté la modernité occidentale.
Pour ce faire, le progressisme a accumulé les révolutions et les violences : révolution égalitaire, révolution communiste, révolution des moeurs, révolution individualiste.
Les progressistes nous infligent de nos jours une nouvelle révolution « éclairée » : la révolution arc-en-ciel, sociétale et indigéniste, mélange détonnant de Lumières, de cosmopolitisme, de puritanisme américain et de capitalisme woke.
Pour cette raison le progressisme des Lumières ne fait plus rêver que les oligarques et les minorités activistes, en Occident.
Tout le monde voit en effet que ce progressisme n'a pas libéré l'homme : il l'a au contraire transformé en matière première pour une économie mondialisée désormais totalement indifférente au bien commun. Les prétendues Lumières de la raison ont débouché sur le nihilisme, l'obscurantisme politiquement correct et la guerre de tous contre tous. Au plan mondial, les autres civilisations, qui retrouvent leur puissance alors que l'Occident décline irrémédiablement, récusent cette modernité qu'elles perçoivent pour ce qu'elle est : une folle décadence qui repose sur l'inversion fanatique de toutes les valeurs de civilisation.
Pour cette raison nous vivons le crépuscule des Lumières.
Le temps est venu de dénoncer les fausses évidences d'un progressisme devenu fou, qui menace la survie de notre civilisation. Pour reconstruire.