L'abbé Martin était curé... de Cucugnan.
Bon comme le pain, franc comme l'or, il aimait
paternellement ses Cucugnanais ; pour lui,
son Cucugnan aurait été le paradis sur terre, si
les Cucugnanais lui avaient donné un peu de
satisfaction. Mais, bélas ! les araignées filaient
dans son confessionnal, et, le beau jour de Pâques,
les bosties restaient au fond de son saint-ciboire.
Le bon prêtre en avait le coeur meurtri,
et toujours il demandait à Dieu la grâce de ne
pas mourir avant d'avoir ramené au bercail
son troupeau dispersé.
Or, vous allez voir que Dieu l'entendit.
Un dimanche, après l'Évangile, M. Martin
monta en chaire.