Le découpage électoral sous la Ve République est marqué par le mythe du gerrymandering ou du « charcutage électoral ». La carte électorale serait découpée à des fins électoralistes par les gouvernements, avec des circonscriptions produisant des gains partisans. Cependant, le découpage électoral ne correspond pas à cette représentation cognitive ordinaire. La déconstruction du processus ainsi que l'analyse statistique et cartographique des conséquences électorales démontrent que le découpage électoral n'est pas un facteur explicatif suffisant, autonome et déterminant des résultats électoraux. Il participe néanmoins à faire l'élection, plus à l'avantage des parlementaires que des partis politiques, et à structurer la compétition électorale.
La thèse dont cet ouvrage est issu a reçu le Prix de thèse 2014 de l'Assemblée nationale, le Prix de thèse 2015 de la fondation Mattei Dogan, décerné par l'Association française de science politique, catégorie « Étude de la société française » et le Prix Corbay 2015, décerné par l'Académie des sciences morales et politiques.