« On n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans » écrivait Rimbaud.
Radiguet nous prouve qu’à quinze ans non plus. Que c’est beau, l’attachement de deux adolescents, la passion du premier amour, la découverte des corps avec excès ! Mais un amour qui naît dans l’atmosphère de la Première Guerre mondiale, profitant d’un mari au front, ne peut donner qu’une tragique conclusion à cette idylle de jeunesse. Que faire quand, à quinze ans, on est sur le point de devenir père ? On fuit, on trahit, on déçoit.
Le diable au corps, c’est l’histoire d’un amour naïf à l’odeur âcre de la mort.