Le diable d'Angoulême suivi de :
Le poucet de Vendôme - Le retour de l'aigle
Le train électrique
- Dites, commandant, trouvez pas que z'avez le pied un peu lourd ? Depuis que nous avons quitté Paris, vous roulez à tombeau ouvert. C'est que j'ai des poulets qui m'attendent au pays, moi, et qu'en plus, j'suis pas pressé de rejoindre mes ancêtres !
L'homme qui venait d'être appelé commandant esquissa un léger sourire tout en gardant les yeux rivés sur la route et les mains bien posées sur le volant sport de la puissante Jaguar E qu'il conduisait.
- Tu exagères toujours un peu, Bill ! Je roule à peine un cheveu au-dessus de la limitation de vitesse... D'autre part, il faut bien que je teste un peu l'efficacité de mes nouveaux amortisseurs, non ?
- Un cheveu ? Z'en avez de bonnes, vous, répliqua Bill Ballantine, le géant roux engoncé dans le fauteuil passager ; un fauteuil visiblement trop étriqué pour sa carrure de catcheur poids lourd. Un cheveu, poursuivit le colosse, c'est précisément la distance qui nous séparait du bas-côté au dernier virage...