Laurel Dumoulin s'enfuit le jour de l'enterrement de sa femme, à travers champs, répétant, aux dires du seul témoin, deux prénoms amplifiés par l'écho de la montagne : celui de Marie-Ange, la défunte, et celui de Florent dont Mathilde, cousine de Marie-Ange, découvrira par hasard le journal intime. Vingt ans plus tard, Mathilde enquête sur le passé de celui qui fut toujours considéré comme l'étranger, le boiteux, le métis, le diable en personne. Derrière les cavales successives, les noms d'emprunt, les secrets, elle découvrira un homme dont le seul tort aura été de se montrer rebelle, libre, sans peur donc sans violence.