Leibniz écrivait à Malebranche : «Les mathématiciens
ont autant besoin d'être philosophes
que les philosophes d'être mathématiciens.»
Il fallait sans doute être Jean Beaufret
pour répondre dans sa totalité à cette
recommandation de Leibniz Car, s'il était
convaincu que le philosophe a tout à
gagner à s'ouvrir à l'esprit des mathématiques,
riche d'idées philosophiques, il
était pleinement conscient de ce qu'un
mathématicien qui n'est que mathématicien
risque de perdre, lorsqu'il se refuse à
découvrir l'implantation philosophique
de son propre savoir.
Les trois conférences publiées ici ont été
prononcées à l'École normale supérieure
de Paris en 1979, 1980 et 1981, dans le
cadre du Séminaire de philosophie et
mathématiques.