Dans ce volume, il est question des événements tragiques et irréparables qui ont marqué défi nitivement l'existence des Syriaques.
Durant le XIXe siècle, les calamités se succèdent pour aboutir en 1915 à l'éradication d'une des plus anciennes et prestigieuses civilisations de notre humanité : le génocide des Syriaques (Seyfo). L'anéantissement du peuple appartenant aux quatre Églises syriaques a été entrepris et décidé au plus haut niveau de l'État des Jeunes Turcs.
En restant fi dèle aux différentes dénominations que les archives originales de l'époque utilisent pour parler des Syriaques, Fikri Gabriel relate d'une manière minutieuse la situation géopolitique de l'époque :
l'arrivée des missionnaires occidentaux, la nomination d'un Délégué apostolique par Rome, le harcèlement par des bandes kurdes et les massacres hamidiens. Et surtout comment la Première Guerre mondiale devient un contexte favorable aux pires exactions. Région par région, du Turabdin au Hakkâri, en passant par Diyarbakir, Mossoul et le Caucase iranien, le génocide physique et culturel des Syriaques commis par l'Empire ottoman entre 1915 et 1918 devient l'apogée de l'horreur de l'histoire contemporaine. Encore aujourd'hui, plus de cent ans après leur extermination dans sa large composition, l'État turc conserve une attitude de déni et des sentiments hostiles envers ce peuple.
Dans le second volume consacré à la réaction du Vatican et à l'action de Benoît XV, l'auteur décrit comment les archives vaticanes, qui regorgent de rapports secrets, confi rment l'existence d'un pogrom organisé par les Jeunes Turcs contre l'élément chrétien.