Georgette LeBlanc revient en force avec un quatrième livre en 10 ans, un « roman en vers libres » évoquant à sa manière le grand incendie de 1820 qui a détruit une vingtaine de maisons et autant de granges à la Baie Sainte-Marie, tel que raconté dans le Journal de Cécile Murat, une oeuvre de fiction publiée en 1950 par l'historien acadien Alphonse Deveau. Georgette LeBlanc propose sa propre vison des évènements avec ironie, audace et sensualité. Des personnages colorés, fortement esquissés, de chair et de mots, prennent vie d'une scène à une autre, et en plein 21e siècle, sous le regard dubitatif des médias de la métropole. L'auteure d'Alma est parvenue en très peu de temps à l'élaboration d'une langue musicale et séduisante qui lui est propre et dont la motte d'argile à modeler est le français particulier aux Acadiens du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse. Le Grand Feu ne peut faire que braquer quand Georgette LeBlanc attise les braises de son imagination.