Le judaïsme ancien
du VIe siècle avant notre ère au IIIe siècle de notre ère
Des prêtres aux rabbins
Pluriel et ancré dans son histoire, le judaïsme n'en obéit pas moins à une loi, la torah, dont le développement est soumis aux époques et aux régions qu'elle croise. Les huit siècles couverts ici sont ceux du glissement du judaïsme des prêtres à celui des chrétiens et des rabbins, du judaïsme de Palestine à celui de Diaspora. À la suite notamment de l'échec des révoltes contre Rome, il a fallu à ce peuple forgé dans la persécution et la déportation, qui ne reconnaît d'autre dieu que le sien, affirmer mais aussi - bien plus qu'on ne le pense - adapter son identité.
Dans cette somme sur le judaïsme ancien qui noue l'histoire politique et l'histoire religieuse, il apparaît évident que l'évolution de la « religion » judéenne - juive -, mais aussi de la culture et de la société qui en découlent, n'est pas le produit d'une autarcie. Le judaïsme, au fur et à mesure, s'est moulé dans les époques qu'il a traversées, a évolué avec elles et les différentes cultures qui l'ont constitué. Cette histoire antique y est décryptée dans une étude qui fera date pour tous ceux qui cherchent à comprendre réellement les racines d'un judaïsme bien moins figé que l'historiographie ne l'a laissé transparaître jusqu'ici.