De la parole intérieure concentrationnaire au discours intérieur amoureux, en passant par les thérapies endophasiques en parcours de soin hospitaliers, le lecteur est invité à une exploration de l’invisible de la parole. Chaque jour, les mots que l’on se dit occupent entre 10% et 90% de nos pensées conscientes, et une part inconnue de nos rêves et de notre subconscient. Le langage intérieur sous-tend nos échanges avec autrui, nos représentations du monde, notre rapport à nous-mêmes comme aux autres. Il joue un rôle fondamental, souvent ignoré, dans de nombreux aspects de notre vie quotidienne (perceptions, émotions, prise de décision, mémoire). Mais ce langage à soi ouvre en réalité à un au-delà de soi. Entre fonctions positives et fonctions négatives, formes courtes ou longues, le langage intérieur varie d’un individu à l’autre et révèle notre être même. Comprendre nos schémas intérieurs nous permet de mieux nous comprendre, mais aussi d’améliorer notre façon de communiquer avec autrui, nos choix de vie. En période ordinaire, il est fondamental de savoir prendre le temps de s’écouter. En période de crise, l’enjeu est crucial. Se parler pour apprendre à se dire, à se construire et se reconstruire. Au cœur de nos essentiels, se parler pour être et vivre les yeux ouverts.