L'histoire de ce livre, unique au monde par la richesse de sa documentation et de son
illustration, est à soi seule une sorte de roman. André Velter, écrivain-poète mais surtout
petit-fils d'artisan, Marie-José Lamothe, formée à l'étude des arts populaires, et
le grand photographe Jean Marquis (il fut après la guerre l'un des animateurs de
l'agence Magnum) auront mis près de cinq ans, sillonnant les provinces, visitant,
interrogeant et photographiant des centaines de maîtres-artisans, dépouillant des
milliers de livres rares, à bâtir cette cathédrale à la gloire de l'Outil et de la main
artisane.
Le Livre de l'Outil a connu un succès immense. Bernard Pivot au cours d'une émission
restée dans les mémoires (on était en 1977) l'avait couronné sans barguigner
«le plus beau livre de l'année» ; tandis que René Char clamait à la ronde que cet
ouvrage «magique» était à soi seul un acte de résistance, dans la mesure où il décrivait
une geste passée et présente qui faisait honte à notre probable avenir.
Et puis le courageux éditeur de cette bible dut mettre la clé sous la porte, et le livre
disparut pour longtemps des tables de la librairie. Pis, on apprenait que les films
de l'ouvrage avaient été détruits par une main distraite. Par chance, une équipe de
graveurs italiens qui maîtrisent en artistes la technique du scanner ont réussi, sollicités
par les auteurs, à reconstituer à partir des planches d'hier l'intégralité du
précieux volume, s'offrant même le luxe d'en améliorer ici et là le détail.
On les en remerciera d'autant mieux que la majorité des photos reproduites dans ces
pages ne pourraient plus être prises aujourd'hui. Les artisans que l'on voit ici à la
tâche pour la plupart ne sont plus - et n'ont pas eu de successeurs.
«Je souhaite à ce grand ouvrage le coeur de chacun, afin qu'il y entende, ce chacun,
le battement souverain que le mien a peut-être perdu au cours des conversions multiples.
Il ne pouvait, cela est vrai aussi, prendre et comprendre simultanément, cet
homme de l'énergie continue, que la peine et l'amour sont au centre de son propre
mystère, et que grâce à l'outil individuel il lui serait donné d'en conserver la meilleure
part. Le profit, suivant la volonté des exploiteurs aveugles, ne passe pas, évidemment,
pressé qu'il est, par la sublime lenteur de la main inspirée, ravisseuse...»
«Sûrement le plus beau livre de l'année.
Ce livre a cette vertu rarissime de devenir
aussitôt l'ami de celui qui l'ouvre.»
Bernard Pivot
«Ce livre est un grand moment de bonheur.»
Jean Bertho T.F.1
«Un très beau livre, une sorte de pèlerinage
aux sources du travail et de ses traditions
mais aussi un thème de réflexion
pour nos générations et peut-être pour
les futures, qui sauront de moins en
moins ce qu'est le pouvoir libérateur de
l'outil.»
Jean-Claude Mangeot France
Inter
«Un merveilleux livre qui, d'ailleurs, est
plus qu'un livre.»
José Artur
«Évocation sensuelle et somptueuse des
outils qui prolongeaient la main intelligente
des hommes aux temps où le travail
du bois et du métal, du cuir et du
verre, de la terre et de la pierre était
"création et non production", rapport
érotique avec la matière et non travail
forcé et parcellisé. Cadeau idéal pour
écologiste argenté.»
Le Nouvel Observateur
«Peut-être le livre le plus remarquable
de la saison. Qui soupçonnait la beauté
des trusquins, l'élégance du compas d'épaisseur,
la complexité des rabots, la
splendeur des bondonnières !... Le tout
à la gloire d'une époque où art et artisanat
étaient synonymes.»
Jacques-Pierre Amette le Point
«Un livre somptueux, chaleureux, alerte,
qui fait des charpentiers les bâtisseurs
du ciel : une sorte de légende des siècles
de la créativité.»
Sophie Lannes l'Express
«Un livre peut-être à la fois un outil de
connaissance, un outil d'incitation à la
réflexion et un outil de création. C'est
bien ce qu'est l'extraordinaire ouvrage
dont nous venons de parler - excellent
par le texte, magnifique par les illustrations
- dont je vous rappelle le titre : Le
Livre de l'Outil.»
François le Lionnais France Culture
«Cet ouvrage est un monument. Par sa
taille d'abord, mais aussi et surtout par
son caractère exhaustif. Au moment où
la mécanisation de la production tire
apparemment un trait définitif sur
quelques millénaires de création artisanale,
il fallait bien faire le point, collecter
la somme de ce qui existe encore et de
ce qui disparaît. Tous les instruments
dont se servent (ou se sont servis) les
ouvriers sont ici répertoriés, photographiés,
décrits. Et du même coup leurs
usages et leurs utilisateurs. Le commentaire
est d'une précision extrême. Ce
livre ne s'adresse pas seulement aux
amateurs frivoles de beaux outils mais
aussi à ceux qui "savent" et à ceux qui
créent de leurs mains. Voilà donc un
ouvrage irremplaçable.»
Les Nouvelles Littéraires
«Voici raconté et expliqué l'outil, celui
des hommes de tous les temps, dans un
livre imposant et superbe. L'accueil qu'il
reçoit est à la mesure de l'entreprise.»
Serge Zeyons la Vie Ouvrière