Pour protéger le sport, et ceux qui le font, et continuer à rêver, les yeux bien ouverts, c'est cette histoire-là, celle de la face cachée du sport, que ce livre va raconter.
Trois marches. Et la dernière, la plus haute, que l'on grimpe dans la lumière. L'or dans les mains, la victoire, les acclamations, l'éclat des flashs, les caméras, la joie et la fête. L'apprentissage des valeurs et des règles. Cet idéal fraternel et solidaire. L'idée du partage. Des rencontres. On serait tous ensemble, sans condition de naissance, d'origine, de sexe ou de richesse, à se serrer les coudes dans l'effort, le dépassement de soi, à s'apprendre, apprendre l'autre, en faisant équipe.
Mais, à l'ombre des podiums, l'image est en fait écornée. Celle que l'on ne montre pas, que l'on ne dit pas a de quoi inquiéter. Les dérives de la société sont entrées dans cet univers, masquées par les victoires, la fête, le partage et le respect des règles et de l'adversaire. Certains préfèrent les taire, ne rien voir – " on règle ça entre nous " – pour ne pas abîmer l'image d'Epinal, continuer de faire rêver et rêver aussi que le sport serait épargné par les déviances de la société. Ceux, trop rares, qui osent briser la loi du silence, du déni, sont - à quelques rares exceptions - marginalisés, décrédibilisés. Alors la peur s'installe et les victimes se taisent. Un silence, comme nous l'avons vu dans l'omerta sur les abus sexuels du patinage qui abime bien plus le sport qu'il ne le protège.
Sexisme. Violence sexuelle. Homophobie. Racisme. Violence des supporters. Communautarisme. Prosélytisme. Radicalisation. Manipulation. Voici l'histoire des uns, le courage des autres, les politiques en vigueur, ce que l'on fait, ce que l'on ne fait pas, ce qu'il reste à faire. Pour protéger le sport, et ceux qui le font, et continuer à rêver, les yeux bien ouverts, c'est cette histoire-là, celle de la face cachée du sport, que ce livre va raconter