Questions à l'auteur
Alain Germain. : Peut-on dire que ce roman est historique ?
Vincent Vivès : Oh non ! Certes, il se passe dans la Grèce classique, mais son sujet est, disons... intempestif.
A. G. : Votre héros est un philosophe en herbe, et pourtant il n'a rien d'un sage...
V. V. : En effet, du moins si l'on en reste à une définition sage, trop sage, de la sagesse. La philosophie, cela peut faire vibrer. Lui, il vibre, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie.
A. G. : Vos personnages m'ont fait penser à ceux du Banquet de Platon...
V. V. : Je ne savais pas que vous étiez aussi détective.
A. G. : Si vous deviez me convaincre...
V. V. : Voyons : dix ans de travaux d'archéologie sur place, dans la poussière, le froid, pour chercher des indices. Un travail d'investigation littéralement tuant. Ça donne envie de trucider les lecteurs !
Le Meurtre d'Apollon
Le roman débute alors que Platon, ayant fondé vingt ans plus tôt son Académie, s'est absenté d'Athènes. À Delphes, centre oraculaire de la Grèce, la Pythie annonce à Eriphile qu'il sera tué sept jours plus tard. Cette prophétie entraîne une succession d'événements tragiques qui se mêlent aux combats sanglants que les cités se livrent pour l'hégémonie de la Grèce. Alcibiade, jeune aristocrate qui ne croit pas aux oracles, décide de mener sa propre enquête. Ses investigations le conduisent au sein de l'univers opaque des collèges d'Apollon et au coeur des secrets qui entourent la mystérieuse puissance de Thèbes, l'implacable ennemie de Sparte et d'Athènes.