À la Libération, le roman américain apparaît comme un modèle susceptible de renouveler le roman français : la publication de romans américanisés s'accroît ; la critique s'inquiète des conséquences de l'injection de ce « sang neuf » dans les veines du roman français. Comment rendre compte des voies d'appropriation de cette ressource états-unienne par un vaste panel de romanciers, allant de Sartre à Vailland, en passant par Vian, Simenon ou Meckert ? Cette voie américaine, encore peu étudiée, a-t-elle été fructueuse ? Le présent ouvrage entend explorer ce fulgurant moment américain du roman français, qui apparaît comme une transition cruciale entre les changements opérés par les avant-gardes des années 1920 et l'avènement du Nouveau Roman.