Preuves de l’existence de nouvelles exoplanètes, découverte de trous noirs supermassifs, hypothèse de l’accélération de l’expansion de l’univers, les progrès de l’astrophysique sont quotidiens. Mais, au sens strict, la « cosmologie », discours raisonné sur le monde, ne se réduit pas à l’exploration et à la mise en forme des espaces lointains et des corps qu’ils contiennent. Parce qu’elle est originellement métaphysique, son objet est de spéculer sur le monde, sur son sens, sur la place que l’homme peut ou doit y occuper. Se faisant, elle s’ouvre sur l’anthropologie et autorise à faire du monde non plus seulement une donnée naturelle mais un espace culturel partagé que l’homme habite et transforme pour y vivre et s’y épanouir. D’Anaxagore à Goodman, ce manuel se réfère à toute la tradition philosophique, pour montrer comment l’histoire de la « mondialisation » est d’abord celle de la réflexion sur notre présence dans le monde et sur le sens que peut avoir ce concept.