Si tu veux être ma maîtresse,
Je veux bien être ton amant ;
Mais souviens-toi, jeune drôlesse,
Que tu n’auras jamais d’argent.
Ainsi chantaient, il y a une vingtaine d’années, les jeunes gens du vieux quartier Latin. Je ne cite point ce couplet pour l’exquise urbanité de son langage. Ce sont là des vers d’étudiants, qui sentent un peu le vin et tout ce qui s’ensuit ; mais on y voit à plein, et dans toute sa laideur, ce que nous entendons aujourd’hui par amant et maîtresse.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.