Le Ms. Regius
Depuis près de vingt ans, l'auteur propose des traductions des textes sources qui ne soient pas marquées par une idéologie maçonnique particulière, mais qui, au contraire, soient réalisées sur des bases linguistiques impartiales. L'un de ces anciens textes, revendiqué par la Franc-maçonnerie, est le Regius, du milieu du XVe siècle. On sait citer ce texte, mais on en oublie le contexte, en n'y prenant que des extraits permettant de saupoudrer quelque production personnelle.
Selon l'auteur, il convient certainement d'approcher ce texte pour découvrir ce qui n'est pas apparent au premier regard, et qui ne peut qu'enrichir sa propre culture à propos d'une ère pré-maçonnique. Ce texte, oeuvre d'un clerc bien au fait de la réalité du chantier, mais n'y appartenant certainement pas, donne des indications sur la vie en commun des ouvriers, sur l'obligation respectueuse dont ils doivent faire preuve vis-à-vis de l'Église et des règles sur leur vie, tout simplement.
Le caractère réglementaire du Regius a été coulé, par l'auteur anonyme, dans une forme versifiée octosyllabique, courante à son époque et destinée à être facilement retenue (effort de mémoire) qui a été transformée ici en alexandrins plus faciles d'accès à notre culture francophone. Pour faciliter la compréhension du contenu, l'auteur ajoute de nombreuses notes sur le vocabulaire employé, un lexique. Ce type de précisions n'est généralement pas retenu, alors que cela peut apporter un éclairage essentiel sur le texte. Comme il l'avait fait dans de précédents ouvrages, l'auteur a cherché à rendre clair un document souvent obscur, la majorité des traductions ne fournissant pas toujours l'outil d'élucidation des notions proposées que l'on est en droit de posséder.