«Cet ouvrage invite les tenants du "capitalisme démocratique"
à écouter des idées iconoclastes, à remettre en question la
mythologie de l'économie de marché et de l'anticommunisme de droite
comme de gauche, et à réexaminer, avec un esprit réceptif mais critique,
les efforts historiques réalisés par ces rouges et autres révolutionnaires
tant décriés.
L'orthodoxie politique diabolisant le communisme imprègne l'ensemble
de la perspective politique. Même les gens de gauche ont intériorisé
l'idéologie libérale-conservatrice qui met sur un même plan fascisme
et communisme, les deux mouvements de masse du XXe siècle considérés
comme deux frères jumeaux totalitaires. Ce livre cherche à mettre en évidence
l'abîme qui sépare le fascisme et le communisme, à la fois hier et
aujourd'hui, dans la théorie comme dans la pratique, en particulier pour
les questions d'égalité sociale, d'accumulation de capital privé, et d'intérêt
de classe.
La mythologie orthodoxe voudrait aussi nous faire croire que les démocraties
occidentales - les États-Unis en tête - se sont opposées aux
deux systèmes totalitaires avec la même vigueur. En réalité, les dirigeants
nord-américains ont consacré tous leurs efforts à construire un monde
stable dans les intérêts privés des investissements mondiaux des grandes
entreprises et d'un système basé sur le profit. En poursuivant cet objectif,
ils ont eu recours au fascisme pour sauver le capitalisme, tout en prétendant
préserver la démocratie du péril communiste.
Ce livre analyse la façon dont le capitalisme répand le fascisme et
en profite, l'importance des révolutions dans le progrès de la condition
humaine, les causes et les effets de la destruction du communisme, la
pertinence intacte du marxisme et de l'analyse de classe, et la nature impitoyable
du pouvoir du capital.»