Ce récit est universel et peut concerner chaque personne qui, après avoir donné la vie, a mis sa propre existence entre parenthèses pendant plusieurs années, pour se découvrir un jour inutile dans un monde où l'humeur ambiante ne valorise guère les quadras ou quinquagénaires.
" Quand une fille se marie, on gagne un fils ; quand un garçon se marie, on perd un fils ", m'a asséné récemment, avec un plaisir non dissimulé, ma collègue Silvia. Forcément, c'est un vrai chameau et elle est mère... d'une fille.
D'un ton où le tragique le dispute au comique et à l'autodérision, une quinquagénaire désemparée nous fait partager ses questionnements face à au départ de son dernier fils pour un autre continent.
Elle nous invite à explorer les " charmes " des soirées en ville quand on tente désespérément de s'occuper l'esprit en vaines sorties, les arcanes d'un stage de " sexualité sacrée " ou les affres des consultations psy diverses et variées. On y découvre également les aléas du marché immobilier lorsqu'il faut revoir son train de vie après le départ des enfants –; et parfois du conjoint –;, l'exotisme d'un mariage sud-américain, ou encore le pénible achat d'une robe de cocktail pour silhouette... non filiforme.
C'est toute une génération de femmes qui se retrouvera dans les crises de larmes et les éclats de rire de cette héroïne un peu perdue dans son rôle de " maman du marié ".
En fin d'ouvrage, un petit " Guide de survie pour parents esseulés ", tout en nuances et plein de complicité, vient apporter quelques recettes bien-être aux mères et aux pères brusquement confrontés à un " nid vide ".