Rédigé dans la foulée de Mai 1968, interrompu par son élection à la présidence de la République, cet essai politique d'envergure ne fut publié qu'après la mort de Georges Pompidou, en 1974. Alors en disgrâce, le dauphin du général de Gaulle s'y livre à une réflexion puissante et souvent novatrice sur la France qu'il sait au croisement de son destin. Partant d'une analyse des événements de mai, il offre une série de chapitres thématiques (sur le gouvernement et les institutions, le crépuscule du marxisme, l'économie, la politique sociale, la société moderne...) avant de conclure par un manifeste volontariste mais lucide face à l'érosion annoncée des libertés fondamentales, corollaire d'une souveraineté individuelle sans tabous, et fondamentalement égoïste, dont il redoute l'avènement.
Une édition critique de référence préfacée par Éric Roussel, le meilleur biographe de Georges Pompidou.